mercredi 11 novembre 2009

La Lettre de Charlotte Cassez aux Français du Mexique!


Chers compatriotes du Mexique,
Dans quelques semaines il y aura quatre ans que notre fille est injustement incarcérée au Mexique. Quatre longues années de peur, de désespoir, de larmes! Quatre longues années pendant lesquelles, jour après jour, inlassablement, nous avons prié, supplié, attendu, espéré même, parfois… Quatre trop longues années à égrener les mois, les semaines, les jours… les heures…
Plus de 1450 jours sans lumière, sans chaleur, 1450 nuits sans sommeil! Sa famille, ses amis, et tant d’anonymes la réclament, en France et ailleurs, et attendent son retour avec une impatience grandissante. Son grand-père est parti sans l’avoir revue, ses grands-mères espèrent pouvoir l’embrasser à nouveau un jour!
Elle se désespère dans sa cellule froide, contemplant les miradors derrière les barreaux de sa fenêtre: elle est la seule détenue de Tepepan à avoir une fenêtre scellée. Triste traitement de faveur pour une femme aussi dangereuse!
Dangereuse? Pour quelle raison? Pour quels faits? Que lui reproche- t -on dans ce pays où la violence règne en maître?
Aucune preuve, aucun fait tangible n’ont été apportés au cours de ses deux procès bâclés!
Des témoignages totalement mensongers ont été utilisés contre elle comme s’il s’agissait de paroles de l’Evangile; et jamais les auteurs de ses racontars n’ont été autrement inquiétés! L’opinion publique a été manipulée, laissant croire dès la fausse arrestation du 9 décembre que de nombreux crimes avaient été perpétrés par cette française diabolique!
Cette française est notre fille.
Cette femme est vivante, chaleureuse, sensible, attentionnée; elle n’a strictement pas le profil d’une criminelle, et aucune aptitude naturelle pour ce rôle. Elle n’a pas non plus reçu une éducation qui puisse la préparer à faire le mal autour d’elle. Nous savons qu’elle n’a rien à faire là où elle se trouve, qu’elle n’a rien fait pour mériter cette triste vie qu’elle mène depuis si longtemps.
Cette injustice est flagrante, et nous attendons tous les jours qu’elle cesse enfin, et que notre fille nous soit rendue.
Florence, reviens vite, on t’attend, on t’aime!


Charlotte Cassez


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